Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 18:24

Bon, aujourd’hui c’était mon anniversaire, ce qui est quand même plus sympa à vivre qu’un moisiversaire … Comme m’a dit Jérôme : « A bat les moisiversaire ! Place au meganniversaire ! »

Merci à vous tous pour vos messages, dont certains qui m’ont sincèrement touché …

Merci pour vos cadeaux à dépenser, à consommer, ou écouter …

Merci Nino, pour ton « oyeux niversaire maman ianie » que tu m’as répété tout le weekend …

Bon, j’ai passé une chouette journée, je me suis bien fendue la poire … Jusqu’à 16h …

Ah zut … J’écris, mais je ne sais pas encore si je vais publier cet article : c’est que je sais qu’en vous délivrant mon état d’âme un peu sombre, je vais vous assombrir aussi … Je n’aime pas vous assombrir …

Mais que faire alors ? Faire semblant, ne rien dire et sourire ? Vous mentir, pour que vous, vous puissiez garder votre sourire ?

Ma foi, j’écris et l’on verra si je publie ou non …

 

Aujourd’hui, il y avait un staff en neuro où mon dossier était évoqué… Je suis toujours pressée quand je sais que l’on va parler de mon cas, et pourtant … A chaque fois, à chaque staff, je prends un coup de bambou de « Prends ta réalité en pleine poire »…

Et bien le staff d’aujourd’hui n’a pas dérogé à la règle … Aie …

Conclusion :

 - Je suis toujours motivée (ok ça je le sais, mais encore)

 - Il faut augmenter mon autonomie à la marche seule (ok … déambulateur …)

 - Apprendre à monter les escaliers seule avec une seule rampe (pas de souci, je veux bien !)

 - Apprendre le 2 roues en fauteuil (ok aussi  en vue de l’autonomie)

 - Envisager ma sortie dès que je récupère l’appart’ (ok euhhhhhh … non pas ok !)

 

Et c’est le drame … Enfin sur le coup, c’est surtout : « non, non, docteur Baptiste, moi je ne veux pas sortir de suite, je fais encore des progrès »

Oui mais apparemment, elle a l’air bien décidée à me passer en hôpital de jour …

Et là, je dois bien reconnaitre que cela m’angoisse, et je dis bien angoisse … Ca me fout une trouille pas possible pour plusieurs raisons :

                -En hôpital de jour, ça n’est pas 7h de rééducation, mais 3 h en comptant l’ergothérapie dedans.

                -Point de vue kiné, je ne vais pas m’étaler, mais ça n’est franchement pas ça … Et d’ailleurs, c’est des intérimaires qui tournent en permanence … Super pour le suivi …

                -Et je dois bien reconnaitre que JD tu m’accordes beaucoup de temps, que l’on ne me redonnera pas en hôpital de jour. Que l’investissement que tu as fourni jusque-là m’a franchement aidé à avancer, je ne pourrai pas retrouver ça. Pourquoi est-ce que je devrais avoir envie de me passer de ça ?

 

J’ai ce sentiment qu’en passant en hôpital de jour, c’est comme si j’allais mettre un frein à ma récupération … Comme si j’allais casser ce mouvement en avant que je me suis donnée depuis le départ, c’est ça c’est une cassure.

Alors, je sais qu’il faut accepter sa maladie, qu’il faut faire face à la réalité … Oui, j’accepte qu’il me faudra un fauteuil à ma sortie, j’accepte que je ne courrai plus jamais comme avant … J’accepte le gros point d’interrogation sur le futur, j’accepte plein de choses …

Mais  je refuse de baisser les bras tant que je progresse, je continue de mieux marcher de jour en jour, je ne vois donc pas pourquoi il faudrait que j’accepte un état végétatif, pourquoi je devrais accepter d’avoir une prise en charge moins bonne que celle que j’ai aujourd’hui …

Non, je refuse d’abandonner, et pour progresser je veux ce qu’il y a de mieux, c’est légitime non ?

Comment trouver le juste milieu entre accepter sa maladie et refuser de baisser les bras ?

Alors oui, ce soir j’ai versé quelques larmes … Ce soir je suis un peu en colère … Bon, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas la déprime non plus …

Et puis c’est mon anniversaire non ? Alors je vais me ressaisir et je vais aller boire un coup (ou deux) pour fêter ça … Enfin surtout parce que je dois bien reconnaitre que j’ai envie de boire un coup, pour oublier, ou pas ?

Bon, j’ai fini, d’écrire, tant pis et désolé, je le publie … Allez zou, ne déprimez pas, moi ça va déjà mieux …

 

Allez, et pour terminer, clin d’œil à JD, pour ton écoute, tes mots, tes heures sup, tes gestes, et ta patience pour essuyer mes connes de larmes … Et merci à Higelin qui m'a suivi avec brio sur cet article !

Dur, dur d’être le kiné de Tyfanie, ça laisse guère de répit,  je le reconnais …

C’est un soir ou les fleurs du mal s’ouvrent et se pavanent
Dans la chambre noire des peines de cœur
Un soir où l’en vendrai son âme au diable ou a Dieu
Pour un sourire, une larme, envolée du chant d’un violon tsigane

Chambre Sous Les Toits
Chambre sous les nues

Un amour sur perd
Un autre revient sur ses pas

Chambre sous les nues
Chambre Sous Les Toits

Une voix dans la rue fredonne un air que je ne connais pas
Devant le rideau de fer d’un cabaret hongrois
Deux ombres enlacées échangent un long baiser

C’est un soir éternel chagrin ou le corps se pâme
Dans les bras d’un désespoir sans fin
Un soir ou la beauté fatale hypnotise ses proies
Amoureuse aveuglée par l’éclat du soleil noir, les fleurs du mal

Chambre Sous Les Toits
Chambre sous les nues
Je n’entends plus l’appel de ta voix
Chambre sous les nues
Chambre Sous Les Toits

Au coin de la rue qq’un siffle un air que je ne connais pas
Devant le rideau de fer d’un cabaret hongrois
Deux ombres enlacées échangent un long baiser

Viens ma lionne, viens
Te faire les griffes sur ma peau
Ployer ta nuque tendre, offrande au bourreau
Sous l’orage anthropophage de mes crocs

Viens ma lionne, viens
Te faire les griffes sur ma peau
Ployer ta nuque tendre, offrande au bourreau
Sous l’orage anthropophage de mes crocs

 


 


Partager cet article
Repost0

commentaires

Pensée positive

"Je savais , ma condition de mortel. C'était une notion abstraite . 

Depuis , je l'ai ressenti et vécu dans mes tripes . 

Je progresse toujours . Le secret ?

Espérer. Rêver. Se rebeller. Se battre .

Je n'arrêterai jamais.

Je suis debout. "

Merci Claude Pinault .

 

 

Recherche