Voilà ce que j’écrivais le 3 avril dans l’article « grattage » :
« Prescription du médecin : 2h30 de séance par jour
Temps réellement effectué après grattage intensif : 4h05 !
Pas mal hein !!!!!
Et je n’ai pas dit mon dernier mot !
Feignasse valide j’étais, sportive handicapée je deviens »
Ça me fait sourire …Je ne pensais pas être autant dans le vrai en disant : « je n’ai pas dit mon dernier mot ».
Donc, petite rectification après grattage plus qu’intensif.
Voici mes nouveaux horaires, enfin depuis un petit moment déjà :
8h45, je file au kiné … normalement, ça démarre à 9h, mais la salle étant ouverte un peu avant, je m’y incruste plutôt que de rester à trépigner dans ma chambre. Musculation des dorsaux, des
jambes, des biceps, du vélo, de la marche … Tout ou presque y passe.
Et ce jusqu’à 12h30. Oui normalement, on est censé être au réfectoire à midi, mais en sachant que l’on attend 30 min entre l’entrée et le plat chaud, rien ne sert d’arriver trop tôt. Et vu que
les kinés partent en pause à 12h30 …
Du coup, de 12h à 12h30, j’ai la salle rien que pour moi ! Tranquille Emile ! Mais chut, il ne faut pas le dire, si tout le monde fait comme moi, et que tout le monde arrive à 12h30 au
réfectoire, ça risque de faire désordre et on me supprimerait la permission de 12h30 ! Alors je compte sur vous, motus et bouche cousue …
Ensuite reprise à 13h30, pour du vélo avec Patrick, pote de galère avec qui je me fends bien la poire.
14h Abdo
15h balnéo
16h marche et ce jusqu’à 17h ….
Bon ce qui donne donc :
8h45 – 12h30 : 3h45 de kiné
13h30 – 17h : 3h30 variés …
Ce qui nous fait un total de 7h15 de rééducation …. Où sont passés les 2h30 de prescription ? 2h30 … Je me ferais bien chier si j’étais rester à
2h30 …. Et je pense que je n’en serais pas à monter et descendre les escaliers pour aller en balnéo …
Maintenant, la question est : Pourquoi autant d’acharnement sur ma rééducation ?
La première réponse la plus évidente : j’ai décidé que je redeviendrais une « femme debout » pour moi, et au plus vite pour Nino ! Et comme je suis du genre "lâche rien",
obstinée, têtue, et déterminée (oui, tous ces défauts rien que pour moi), je fonce tête baissée dans ma rééducation …
Je dois remarcher, et ce n’est pas en restant sagement dans mon fauteuil que je vais y arriver !
Deuxième réponse, un peu plus futile : Le travail en salle me vide le cerveau. Quand je suis en rééducation, je passe très peu de temps dans mon fauteuil, je bouge mon corps en musique. Je
redeviens presque femme « normale ». Je me sens bien, j’ai la pêche, je vois plein de monde, je blague …
Troisième réponse : le sport est une drogue … C’était une notion complétement abstraite pour moi jusque-là, mais il est vrai qu’aujourd’hui j’en perçois le sens. Le matin au réveil, ma tête
est déjà à la muscu, au vélo, à la marche… J’attends 8h45 avec impatience.
Le soir à 17h, quand je sors de la salle, je me sens bien nulle : que vais-je faire maintenant ? Et à 17h05, il me tarde déjà le lendemain 8h45… Bon, bah il vaut mieux ça comme dope,
plutôt que l’alcool ou la clope non ?
Je viens de trouver ça sur le net :
« Physiologiquement, le phénomène est toujours le même : en pratiquant son sport de façon très intensive, le patient devient accro aux hormones et autres
neuromédiateurs naturels produits par son organisme. Dopamine, adrénaline ou encore endorphine… »
Bon voilà, je crois que je peux dire officiellement que je suis droguée à la rééducation … Mais franchement, vu le contexte actuel, il vaut mieux ça que l’inverse …
Conclusion : mon intense activité me remettra debout au plus vite, et me sert d’antidépresseur, alors pourquoi s’en priver ? Par contre, je le dis officiellement : j’arrête là le
grattage, 7h15, c’est déjà limite trop. Il ne faudrait pas non plus que cela devienne obsessionnel, et je crois que je n’en suis guère loin …